DES NOUVELLES DU FRONT 7

Publié le 31 Octobre 2013, 17:08pm

Graciosa – Playa Francesa 29°13’10 N / 13°31’76 W Suite

La présence d’une famille Brésilienne apporte une nouvelle dynamique à l’équipe de plagistes que nous sommes. Il y a Ricardo le père, Maité la mère, Rodrigo et Diego les deux enfants (12 et 15 ans). Ils sont partis voilà 2 ans pour un tour de l’Atlantique et sont maintenant sur le retour vers Rio. Leur façon de vivre est différente de la nôtre : il semblerait que pour eux le maître mot soit « tranquille » ; aussi faire travailler son corps chaque jour est essentiel : étirements matinaux, gymnastique, pratique de la kapuera, du surf, jeux sportifs sur la plage … En deux ans les enfants ont appris l’anglais, « il fallait ben pouvoir communiquer avec les autres enfants » nous explique Rodrigo. L’ainé, lui, l’avait appris avant de partir. Ainsi, avec une mère péruvienne et un papa brésilien, les enfants parlent déjà couramment 3 langues, ce qui ne cesse d’épater Louanne.

Il y a également une famille française avec nous : Marc et Cécile les parents, Damien et Théo les enfants. Comme Emma, Théo est handicapé. Ils sont sur un catamaran (Beliss) et nous devrions nous suivre jusqu’aux Antilles. Avec Marc, montagnard expérimenté « à la retraite », nous gravissons le Monte Corona, 609 m, pour avoir une vue d’ensemble sur Graciosa et le Nord de l’île de Lanzarote. Nous cheminons sur une ancienne coulée de lave, puis entre des jardins au sol couvert de gravillons de roche volcanique.

Après une semaine à ce rythme le temps de nous séparer est venu. Chacun suit sa route mais nous nous recroiserons certainement. Nous partons en compagnie de Beliss pour une petite navigation vers l’île la plus proche.

Lanzarote - Playa Blanca 28°51’50 N / 13°49 W

Il n’y a pas grand-chose à dire sur ce village sinon que c’est une immense usine à touriste anglais. Que les promoteurs ont pourri la côte et l’arrière-pays, que les plages sont artificielles. En gros l’opposé de Graciosa.

Du coup nous en profitons pour faire une escale technique d’une semaine.

Le matin réveil à 8h pour être opérationnel à 9h. Louanne fait du CNED jusque vers 13h pendant qu’Emma fait son électron libre ou travaille avec Stèph dont la patience est mise à rude épreuve. Ensuite c’est quartier libre : piscine quand il n’y a pas trop de vent, promenade, film, jeux avec Damien et Théo de Beliss dans le « village » de la marina.

Pour Stèph c’est CNED, couture, cuisine, lessive, course… exactement comme à la maison mais sur l’eau, et pourtant on avait dit que ce serait pas pareil.

Pour moi c’est réparation et préparation du bateau pour la transat : remplacement des filières (garde-corps) ébranlées en juillet dans un port, traque des diverses fuites qui mouillent tout, des point de ragage (frottement) qui usent tout, réparation du tuyau de gaz malencontreusement percé en réparant lesdites filières… exactement comme à la maison mais sur l’eau. Et pourtant on avait dit que ce serait pas pareil !!

Qui dit port, dit électricité et donc appareil à gaufres chez Beliss, farcement sauce Canaries, bonbons Haribo. Y-a bien que la bouffe qui nous intéresse ! Euh là c’est pareil…

Pour la transat Cap vert- Martinique nous aurons un passager de plus. Non ce n’est pas la belle Tchétchène de 27 ans au regard aussi profond que son décolleté (Stèph n’est pas d’accord) mais Gerrit du bateau Sheik Yerbouti qui avait stoppé son voyage au Portugal. En plus d’une bonne compagnie, nous pourrons dormir plus longtemps pendant les quarts de nuits : que du plaisir. Je ne comprends toujours pas pourquoi Stèph n’est pas chaude pour embarquer la Tchétchène. C’aurait pu être du plaisir aussi ?! D’autant qu’en plus d’une belle paire elle jouit (déjà ?) d’une solide expérience sur bateau et propose de faire la cuisine et les corvées… Non vraiment je ne comprends pas.

Les alizés ont l’air de s’établir : plus de vent du Nord et donc plus froid le soir. Sans parler de la nuit qui tombe à 18h30. Nous envisageons de descendre sur le Cap Vert assez rapidement pour regagner quelques degrés. Nous sommes en effet contraints de mettre un petit pull en fin de journée.

Sinon tout baigne, le pays ne nous manque pas du tout (surtout avec l’hiver qui approche) et l’envie de continuer est toujours bien présente. Nous avons hâte d’arriver aux Antilles car là-bas nous aurons le temps de prendre notre temps, serons moins poussés à partir par la météo comme ici en Atlantique, enfin on espère.

Portez-vous bien et bonne foire froide !

Le capitaine, le second et les deux mousses