DES NOUVELLES DU FRONT

Publié le 21 Octobre 2013, 13:41pm

Nous en étions restés aux petits problèmes de Paï-Mé. Après démontage, il y avait bien « baleine sous galet » et la fissure relevée au niveau de l’étai était bien plus longue que prévue. Mais bon, une bonne soudure et c’est reparti !! Dans les réservoirs l’eau n’a plus un goût de vase mais de javel ; quel est le mieux ? Au moins on sait que c’est propre.

Nous avons quitté Madère pour nous rendre le temps d’une après-midi dans la réserve naturelle des Islas Desertas, quinze milles plus au Sud. L’île abrite de nombreux volatiles qui viennent s’y reproduire toute leur vie (environ 20 ans), des tarentules très venimeuses de 8 cm de diamètre, des poissons « Quismarre » et la dernière colonie de lions de mer du Portugal (soit une quarantaine d’individus). Visite très agréable des lieux avec une biologiste qui étudie les écosystèmes locaux.

Il y a également un gardien armé jusqu’aux dents pour garder l’île : paddle board, surf, matos de plongée, Zodiac … Pas des plus déplaisant comme job, avec une rotation tous les 15 jours.

Ensuite, rapide traversée vers Graciosa aux Canaries. Bon vent et vagues de travers = mal de mer « Madère finit la galère » qu’y disait. Mon Q oui !!!

Madère était verdoyante, Graciosa est désertique ! Dans l’unique village de l’île on se croirait dans un western spaghetti sauce moderne : maisons blanches, Land rover à la place des chevaux, sable et barque de pêche dans les rues, sardines et thons qui sèchent sur un lit de pierre volcanique…Ne manque que Clint Eastwood sur son âne !

Nous mouillons avec une trentaine d’autres bateaux au bord d’une belle plage de sable, la playa Francesa : Français, Belges, Autrichiens, Hollandais, Suédois, Norvégiens, Suisses, Américains, Brésiliens, Canadiens tous candidats à la transat. Après les cours du CNED, chacun sur son bateau, rendez-vous à la plage pour socialiser, et organiser ballade, apéro, baignade, parties de foot et suite du voyage ; chacun y va de son bon tuyau et relate ses galères passées. Les enfants sont maintenant une petite dizaine à jouer sur la plage, à pêcher et se baigner. Le vrai club de vacances, en bien plus sympa ; ici tout le monde a les mêmes préoccupations : l’itinéraire, le vent, la satisfaction des enfants, l’école et le besoin de rétablir des programmes pour ne pas être trop déconnecté.

L’eau est ici vachement plus froide, seulement 21°, alors que les journées sont encore bien chaudes. C’est qu’on deviendrait un peu frileux…

Nous avons fait un petit trou dans l’annexe en abordant la plage un peu vite. Deux, trois couches de fibre en plus auraient été mieux. A prévoir dans les prochains travaux. L’entraide entre bateau fonctionne tout de suite pour nous véhiculer le temps de la réparation ou nous donner de la résine. On retrouve l’esprit des week-ends kayak.

L’île abrite également une colonie de surfeur ; c’est un excellent spot. Mais les vagues déferlent sur des dalles peu profondes et jettent sur des rochers. En kayak, je me contente des petites : 50 cm à 1m sur la côte Est car de l’autre côté les vagues arrivent du large est sont beaucoup plus grosses.

Hier soir nous sommes montés pique-niquer et assister au coucher de soleil sur le volcan d’à côté. Une vrai collective du CAF : 22 touristes de 4 nationalités. Super ambiance.

Demain petite promenade sur un autre volcan de l’île avant de faire des courses au village : produit frais, poisson si l’on trouve ; le minimum car les prix ici sont pharaoniques.

Des nouvelles de France arrivent par les copains : 10 °C à Paris, la neige à 900 mètres dans la Yaute, on va pas tarder à mettre des chaussettes dans nos tongs !!

A bientôt et prenez soin de vous !

Bert, Steph et les deux poulpes.