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Avant de vous narrer la suite de nos pérégrinations en eau salée voici quelques réponses à vos questions :
- Le colis.
La seul chose que l’on sache c’est que le suivi colis s’arrête au bout d’un mois sauf si l’on a pris l’option 45 jours, que les réclamations se font uniquement en métropole et que la poste répond dans un délai de 15 à 40 jours. Donc s’il n’a pas été volé, il va rester 15 jours à la poste de Fort de France, sans qu’on puisse le savoir, puis rentrer en métropole. Bonjour la gueule de la tomme et du sauce !
Mise à jour de l’auteur : le colis a été « retiré » à la poste par quelqu’un alors que nous étions en Gwada. Il a donc bien été volé !
Dernière mise à jour : le colis a été retourné.
- Les amibes.
Les amibes de mes amibes sont mes amis. Aucun symptôme à l’issu de l’ultimatomme (de savoie biensûr).
- Non le punch coco ne rend pas blonde, bien qu’il tue quelques neurones c’est vrai (blonde de l’intérieur donc).
ANTIGUA
De Gwada nous avons rejoint Okamaugo à Antigua. Mes souvenirs des lieux sont déjà confus dans ma tête. Il faut dire que nos journées sont riches en découvertes, émotions et les soirées en Ti-punch. Sans doute les premiers effets !
Il faut dire, à ma décharge, qu’il nous est arrivé la tuile du siècle. J’avais imaginé beaucoup de scénarios catastrophe pouvant nous arriver mais pas celui-là. Aurélien qui voulait essayer notre embarcation est aux commandes. Plan d’eau calme, vent irrégulier avec de bonnes rafales mais facilement gérable. Soudain dans un craquement sinistre le mât s’abat sur la pointe avant. Juste le temps de crier « TIMBER » et c’est le démâtage. Brisé juste au dessus de l’emplanture il emmène avec lui drisses, écoutes, voile…un beau merdier mais heureusement sans faire de blessé ni trop de dégâts apparents. On bondit dans l’annexe pour porter assistance, démêler, récupérer, sauver ce qui est possible. Dire que nous sommes le 1° avril, mais hélas ce n’est pas une baleine d’avril. Les photos sont là pour en témoigner. Il nous reste le moteur et les rames avant de retrouver un mât.
BARBUDA
7° destination la moins touristique au monde ! En effet y a rien à par des plages et une colonie de Frégates qui niche dans le lagon. Ah si, en plus un mouillage rouleur, des rouleaux brisants sur la plage pour jouer et la suspicion qu’un requin gris de taille plus que respectable soit venu nager à moins d’un mètre des enfants dans les vagues. Apparemment ils sont très curieux et s’approchent très près des nageurs sans jamais les croquer.
Les frégates sont ces oiseaux qui gonflent un ballon de baudruche rouge sous leur bec pour draguer la gueuse et pèchent en surface sans se mouiller n’ayant pas les plumes grasses.
Devinette : pourquoi les navires « frégate » s’appellent « frégate » ?
SAINT BARTH (ELEMY)
Pour reprendre les mots de notre ancien président qui a obtenu plus de 82 % des votes aux dernières présidentielles dans cette île : « casse toi pauvre…pauvre ». Dommage elle est magnifique et nous rappelle certaines côtes méditerranéennes : plage de sable, petites falaises de calcaire, nombreux îlots… Ici on te le dit cash « t’es pas en métropole, on n’est pas français et on mise tout sur le tourisme de luxe très haut standing ». Rapidement, depuis 2007 ils ont le statut de PTOM, de COM… (vive l’Europe on comprend plus grand-chose) qui leur confère quelques pouvoirs de décision au niveau local. Résultat : y sont pétés de tunes, ne payent pas d’impôts mais comme beaucoup de stations chez nous ne sont plus propriétaires de leur terre vendue à des Rockfellers and Co. Les prix du foncier, des loyers, des tomates… sont indécents poussant nombre de personnes à squatter des bateaux pour se loger. Ceux qui sont à terre et payent cher sont aigris et cherchent donc à faire payer ceux qui sont sur leur bateau, et les plaisanciers par la même. Soit tu te la fermes et tu payes le racket soit comme Aurélien tu gueules, palabres, argumentes pendant 1h30 et payes seulement la somme légalement exigible. Il est très fort !
Population quasiment toute blanche car d’après l’orifice du tourisme il n’y aurait pas eu d’esclavage sur l’île. Fait démenti par « le monde diplomatique ». Les noirs sont partis au moment de l’abolition de l’esclavage n’ayant aucune terre à cultiver pour survivre.
Saint Barthélemy demeure une belle escale où l’on a fait cuire au BBC sur le bateau raie et carangues péchés par François (Aventura), où l’on a mouillé à l’île Fourchue le temps d’une promenade et d’une nuit sous les rafales de vent descendant de la « montagne ».
SAINT MARTIN
Rencontre entre l’Europe et les Etats-Unis
L’île appartient à l’Europe, a le même statut que Saint Barth, est partagé entre France et Pays Bas, les monnaies sont l’€ et le $US, les langues couramment utilisées l’Anglais, le Hollandais et le Français. Les voitures sont plus américaines, GMC, Hummer, Jeep, Chrysler avec de gros V8, les vitres teintées, les chromes agressifs. Les écoliers sont en uniforme et transportés dans des school bus jaunes américains.
Dans la marina il y a, entre autres, le Yacht de Nelson Pickett , voilier à deux mâts qu’il a fait élargir en ajoutant deux flotteurs latéraux pour avoir une plus grande surface de bringue. L’ensemble n’est même pas vilain !
Pour nous Saint Mart c’est surtout le plus grand supermarché détaxé d’accastillage bateau. Avec la détaxe, le change $ / € (en notre faveur) c’est l’occasion d’améliorer Paï-mé et surtout de prévoir un stock de pièces de rechange pour le Pacifique. Car là-bas y a plus rien avant longtemps.
Le soir de petits « Lolos » ouvrent en bord de mer. Ce ne sont pas des bordels pour marin de passage mais des restaurants barbecue où l’on peut manger accras, boudins, travers de porc, steaks, poissons, lambis, langoustes, poulets, le tout grillé et servi à la bonne franquette. Un régal !!
Nous sommes également allés au parc d’attraction de l’aéroport international. Une seule attraction mais de taille : en bout de piste il y a une plage de sable blanc, de la belle eau et un bar avec les horaires des départs gravés sur un surf. A l’heure dite, vous vous tenez fermement au grillage protégeant la piste, à une petite centaine de mètres derrière les avions en préparation de décollage et faîtes signe au pilote de mettre les gaz : BLAST !! Chaleur, odeur du kérosène, vent et grain de sable dans la gueule dépeignée ! Tout va très vite. Ils n’avaient que deux réacteurs mais les enfants ont bien compris le principe de la poussée. Après notre départ en annexe nous avons vu passer au dessus de nous un quadriréacteur ; je pense qu’avec celui-là tu n’as plus de cheveux et que tu es arraché du sol.
BVI ou BRITISH VIRGIN ISLANDS
Ayant laissé notre pilote auto en cure de remise en forme à St Martin, c’est seuls que nous rejoignons ce groupe d’îles. 88 miles et 20 heures de nav à barrer en permanence c’est longuet. Je plains ceux qui ont barré 10 jours de suite pendant la transat. Le pilote de secours c’est révélé être une rougne qui ne sait même pas où est le nord.
Virgin Gorda
Toujours en compagnie d’Okamaugo nous jetons l’ancre à côté du parc naturel « The Baths ». Un genre de Côte de granit rose mais avec des palmiers et de l’eau cristalline à 30° : les Seychelles mais en rose. Tout simplement magnifique. Les tortues nagent autour du bateau.
En annexe on accède au parc national des Baths et à Devil’s Bay : le soleil et l’eau entrent dans de vastes caves et le va-et-vient des vagues entre les blocs nous fait valser comme des pantins, c’est Waliby, les grands se la donnent autant que les petits.
Elle est pas belle la vie ?
Antigua
Démâtage
Barbuda, frégates
St Barth, Île Fourchue
St Martin
Virgin Gorda (BVI)
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