GRAND CAÏMAN

Publié le 15 Mars 2015, 21:57pm

Une belle nav, 140 Nm, rapide, 6 nœuds en moyenne, pétole au départ puis 20 nœuds toute la nuit, on a semé les autrichiens dès les premiers milles, vent travers-120°, houle 1m80, ça arrose un peu dans le cockpit, mais c’est gérable.

Changement de décor et retour à la vie ultra civilisée, jet skis, bateaux de croisière (jusqu’à cinq « immeubles » en même temps dans la baie), musique et feux d’artifice quasi tous les soirs. Un front de mer organisé pour les touristes, restaurants, bars, bijouteries et magasins de souvenirs. Le dollar CI est plus fort que l’Euro, on trouve de tout, principalement des produits made in USA, conditionnés grand volume à des prix grand volume également.

L’île est ultra plate et les mouillages plutôt rouleurs, par contre l’eau est cristalline, ambiance Bonaire avec des fonds un peu moins jolis, mais puisqu’il n’y a pas grand-chose à faire ici, et ben on va plonger, à 10 $US le gonflage on va pas se gêner.

Et cerise sur le gâteau, la mère est venue nous rejoindre pour 15 jours, une belle preuve de courage pour quelqu’un qui n’aime ni l’eau, ni le bateau. On pourra dire « elle l’a fait, Elle ! ». Les premiers jours ont été difficiles, puis on a eu l’idée du siècle : mer calme (ou mère calme), ces petits cachets qui vous sauvent un séjour.

Note de notre guest star

Arrivée à Grand Caïman avec 3 heures de retard, heureusement les navigateurs étaient au rendez-vous. Ils auraient pu naviguer sur le lac d’Annecy, je serai arrivée beaucoup plus vite et nous ne serions pas restés 20 mois sans se voir. Enfin, les retrouvailles ça se mérite. Ils sont magnifiques, en pleine forme et tout bronzés.

Que dire de Grand Caïman ? Un immense piège à touristes où tout est hors de prix.

Tous les jours des bateaux de croisière énormes arrivent avec des tonnes de touristes, surtout américains, blancs comme des merdes de laitier, qui se précipitent dans les magasins de souvenirs made in China, bijouteries, parfumeries et produits de luxe soi-disant détaxés mais qui restent quand même très chers.

Pour les accros d’internet ce n’est pas le top, la plupart des connexions sont payantes ou bien il faut consommer dans les bars et les restos pour obtenir le code.

En sortant des sentiers battus nous avons visité des endroits sympas, à pied ou en bus locaux très pratiques car jamais d’attente ; il suffit de marcher au bord de la route pour être transporté.

Les locaux parlent anglais ou espagnol avec un accent un peu créole, ils sont avenants et courtois. Beaucoup de gens viennent ici pour faire de la plongée.

Revenons aux navigateurs car eux seuls m’intéressent et chez eux le gîte est gratuit car les hôtels sont également hors de prix.

Sur le Paï-Mé nous mangeons copieusement la cuisine de la Stouf. Devinez ce que j’ai mangé ?? du farcement, et pour accompagner la tomme et le saucisson venus de la Yaute par avion, du pain maison !

Le plus difficile au début c’est la toilette. Lavage dans l’eau de mer et rinçage à l’eau douce avec le pulvérisateur à doryphores. Attention !!! on ne plaisante pas avec l’eau douce qu’il faut aller acheter à terre et transporter avec l’annexe dans des bidons pour remplir les réservoirs.

Le Paï-Mé est aussi sympa que l’était le Boitet.

Les occupants vous attendent pour l’apéro, voire plus si affinités. Toutefois se méfier du tangage et roulis qui « borieudent » un peu les premiers jours.

Le temps passe trop vite, il faut rentrer en France. La prochaine fois je prends un billet Aller sans retour, si le capitaine est d’accord, à moins qu’il ne me garde pour servir d’appât aux poissons…

Eh oui, il passe vite le temps, notre escale à Grand Caïman s’achève bientôt, d’ici 2 jours le vent devrait baisser un peu et les vagues se calmer pour notre descente sur les San Blas (Panama).

On en a eu un peu gros de voir la mère passer les portes pour l’embarquement (surtout moi, je crois), elle a grandement contribué à faire de cette escale un moment agréable et jovial, mais bon, c’est la vie. Nous voilà de nouveau bien à jour des nouvelles du pays et de la famille, c’est bien car les prochains mois risquent d’être peu riches en nouvelles (connexions difficiles), mais comme on dit chez nous : pas de nouvelles, bonnes nouvelles.

PS : Petit message personnel à nos amis québécois de Bleu Marie (qu’on embrasse) : les coordonnées du menuisier de Bonaire : José Zambrano – Tel. 795 96 84 – Mail : josezambrano1968@hotmail.com (mieux vaut tard que jamais)

CUBA PRISON

ARCHIPEL DES SAN BLAS

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