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LA PLUS GRANDE TRAVERSEE JAMAIS ENTREPRISE SUR PAÏ-ME

Publié le 16 Novembre 2013, 13:30pm

Mais avant devinette : que voit-on sur la première photo ??

La traversée durera au total 5jours et 22h30 en ayant pour seul horizon que le dos turquoise des vagues déferlantes et la compagnie (aérienne) de myriades de poissons volants! Du Kersauson non !

Les trois premiers jours furent épiques : 25, 30 nœuds et plus de vent portant qui nous propulse en surf à plus de 10 nœuds vers l’inconnu. Grisant mais inconfortable. Stressant également quand, debout dans le cockpit, il faut lever la tête pour voir le sommet des vagues qui nous rattrapent et déferlent dans la jupe en éclaboussant barre à roue, bancs, coussins et marins bien sûr !

Les repas sont difficiles à préparer à cause des mouvements continus et désordonnés du bateau. C’est là qu’il me faut remercier et féliciter la Stèph qui se tape ce sale boulot pendant que je veille tranquille allongé dehors. Cette position est celle que nous adoptons le plus souvent : les bancs du cockpit sont tellement inconfortables en position assise, les yeux fermés le mal de mer a moins prise sur nous et enfin nous sommes fatigués par les quarts de nuit et les efforts physiques fournis pour se déplacer sans tomber, se caler pour dormir, manger… Finalement c’est pas si facile d’être Kersauson.

Le désordre qui règne dans le carré (voir photo plus loin) témoigne de l’inconfort qui règne à l’intérieur, on ne peut rien poser sur la table, tout vole.

Dans ces conditions Emma n’est pas très à son aise. Elle préfère la ville et les « popines » en mangeant pizza, moules frites et boire des canons. Elle est aussi molle qu’une jellow anglaise. Heureusement, nous ne rencontrons ces conditions que rarement.

Louanne, elle, peut lire Harry Potter dans sa cabine ou la tête en bas, regarder des films le dos à la marche pendant deux heures avant de nous dire : maman !? J’ai un peu mal au ventre !

La deuxième moitié fut heureusement plus calme, nous laissant de l’espoir pour les futurs navs. On a même pu se baigner dans la jupe, lire… en profiter quoi !

Il semble également que nous n’ayons pas la fibre du pêcheur. Rien … Uniquement du matériel qui disparait englouti par des poissons trop gras pour que celui-ci puisse résister. Demain on ira à la poissonnerie. Là ça mord et du gros, déjà préparé !

Pour en finir avec la traversée il faut parler des nuits ; il y en a des magiques. Le bateau glisse sur une mer calme poussé par un vent régulier et éclairé par la voie lactée. La fatigue ne se fait pas sentir et c’est avec plaisir que nous faisons durer les quarts. Je m’arrête de compter les étoiles filantes trop nombreuses pour que mes vœux se réalisent tous. Et c’est mieux ainsi, il n’y aurait plus grand monde sur terre une fois éliminés tous les voleurs, politiciens, assureurs, banquiers, profiteurs (*), Mercury, Microsoft, l’obsolescence contrôlée celui qui a inventé la roue et non la téléportation, les cons et j’en oublie … Faut que je fasse gaffe sinon je vais me supprimer aussi !

(*) J’en vois venir certains : Bert ne ferait-il pas partie de ces profiteurs en ce moment ? Y se fait pas chier après tout !! Eh bien oui je profite ! Profiteur non, jouisseur oui ! Je ne me sens tout simplement pas concerné parce qu’avec notre statut de voyageur itinérant (donc sans adresse fixe), nous avons perdu tous nos acquis sociaux : SECU, chômage, alloc familiales, aide pour personne handicapée et ça n’a pas traîné…. Par contre nous avons toujours le droit de payer impôts, taxe foncière, CSG, RDS, TVA…

Bon je m’égare. Je disais donc il y a aussi les autres nuits : humides et moites, brumeuses, agitées, fatigantes, avec des pêcheurs partout… Curieusement, c’est toujours les premières nuits les meilleures et la dernière quand on sait que bientôt nous verrons apparaître les lueurs des villes ou le feu d’entrée de la rade.

N’allez surtout pas croire que je regrette quoi que ce soit. L’important n’est pas le voyage mais l’arrivée qui elle est toujours magique. Aujourd’hui c’est Mindelo au Cap Vert, sur l’île de Sao Vicente. Nous avons jeté l’ancre au milieu de cargos agonisants au bout de leur chaîne, de bateaux de voyage, de travail, de ferry. Nous allons débarquer, faire notre clearance (droit d’entrée dans le pays) et découvrir un nouveau monde qui n’est plus l’Europe. Notre premier tampon (sur le passeport).

Emma va bien ! Elle a repéré le bateau de Théo & CO et nous tanne déjà pour aller en ville. Vite oubliée la galère. Ces faits sont relatés sur le vif donc fatigué après une courte nuit passée à ralentir le bateau pour ne pas arriver en terre inconnue dans l’obscurité. De ce fait, certains faits, qui ont bien été faits sont un peu « exagéraits » (pour la rime).

Réponse : vous avez trouvé ??

Au mouillage, quand on est les derniers sous le vent, que les autres n’utilisent pas de cuve à eaux noires pour les égouts et bien la merde flotte et dérive. BONNE BAIGNADE !!

LA PLUS GRANDE TRAVERSEE JAMAIS ENTREPRISE SUR PAÏ-ME
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