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MINDELO – SAO VICENTE – CAP VERT

Publié le 30 Novembre 2013, 18:53pm

Voilà maintenant plus de 15 jours que nous sommes à Mindelo, capitale de Sao Vicente, la deuxième île la plus à l’ouest de l’archipel du Cap Vert. Les plaisanciers arrivent et repartent par vagues, le voisinage change, les visages aussi.

Toujours mouillés dans la baie, nous avons décidé de ne pas aller à la marina qui pratique des prix trop élevés et qui en outre n’attire pas la sympathie des îliens. L’avantage de cette situation est que le budget prévu pour la marina peut être utilisé à d’autres fins, en revanche rester ainsi dans la baie nous confine sur ce bateau qui ne cesse de se dandiner de gauche à droite. Nos matinées restent de toute façon consacrées à l’école et les activités de l’après-midi sont bien souvent les mêmes : promenade en ville pour l’internet, le pain, voile légère avec l’annexe, sieste, visite chez les bateaux-copains (on a d’ailleurs fêté les 12 ans de Damien le 25).

Pour nous sortir un peu de cette situation et varier les plaisirs, nous avons décidé de prendre l’aluguer (sorte de petit transport en commun) pour nous rendre à San Pedro, un village près de l’aéroport, dont la très grande plage a fait l’objet de records de vitesse en kite surf, dans sa partie qui fait face à la trouée de la piste d’atterrissage.

Après une bonne baignade dans les vagues cassantes, et sur les conseils de notre chauffeur, nous abandonnons nos casse-croûtes pour un repas au restaurant, « chez André », un suédois installé ici depuis 37 ans, dont le français est absolument impeccable. Il emploie dans sa petite entreprise une serveuse, un cuisinier et un « vaque mestre » qui nettoie également les voitures de la clientèle. Son restaurant est implanté à l’opposé du village, du côté du club de vacances qui contraste en tous points avec celui-ci : des arbres ont été plantés, tout est grillagé, il y a une piscine et les habitations sont luxueuses.

Pour digérer, nous poussons jusqu’au phare abandonné dont l’accès se fait par un chemin taillé dans la falaise, que les pêcheurs continuent d’emprunter.

ILES ET DESILLUSION

Lorsque nous avons atterri à Porto Santo, un grand sentiment de tranquillité nous avait envahis, avec la sensation d’être véritablement sur une île. Ici à Sao Vicente, les sensations sont différentes, l’effet capitale, peut-être… Là où nous nous attendions à trouver des fruits et des légumes en pagaille, pas véritablement de changement, en dehors du manioc et de l’igname. On trouve ici pommes, poires et oranges de très petit calibre, bananes et papayes, citrons, un seul ananas au supermarché, bref pas grand-chose, et pas donné. Moi qui pensais faire des compotes pour la traversée, c’est raté. Côté légumes, les tomates, salades, aubergines, choux, patates, patates douces, courgettes, oignons et autres courges sont à 200 escudos le kilo, soit 2 € pour une production relativement locale puisque tout provient des îles avoisinantes.

Dépaysement total en revanche au niveau de la population. Ne nous méprenons pas tout de même : ici, en dehors de la couleur de leur peau, les filles s’habillent en jeans slim, shorts et jupes très courtes, les hommes sont en jeans et t-shirt, pas de tenue traditionnelle, le seul à en porter est un blanc (un suisse d’après l’accent). Les écoliers et étudiants ont un uniforme, pantalon ou jupe qui se porte certainement aux genoux dans l’enceinte de l’école, mais bien au-dessus en dehors, et un polo. La population est globalement assez jeune et pas mal de gens parlent le français et nous haranguent ouvertement lorsque nous « trainons » en ville.

Grand dépaysement au niveau du rythme également : ici pas de presse, une chose après l’autre, « je sais pas faire, le patron revient demain, il faut revenir demain », le tout en portugais-créole, « couper les cheveux, c’est possible ? Oui ? Demain 10h ? Entendu. Et le lendemain 10 h le salon est fermé et une dame nous fait comprendre en langage des signes que personne ne viendra aujourd’hui. Ici, perdre un client n’est pas grave et pourtant les salaires moyens sont de 80 € par mois nous explique un étudiant à qui nous achetons des cahiers pour ses études. Les gens sont plutôt minces, mais ils n’ont pas l’air de souffrir de la faim. Nous évitons de nous promener dans les quartiers dits défavorisés pour des raisons évidentes de sécurité. La question de la sécurité est d’ailleurs très contradictoire : les gens sont très gentils, on nous dit qu’il n’y a aucun problème sur l’île, c’est vrai qu’on ne nous fait pas les poches, que personne ne se fait voler son sac, et que personne ne rôde autour des bateaux au mouillage ; mais on nous parle de filouterie, de regards menaçants, impression ou réalité ? Normal qu’on nous regarde puisque nous sommes différents ! Ça fait du bien de sortir de son trou. Quant à la question du rythme, qui a tort qui a raison ? En Haute-Savoie on vit bien mais on vit comme des cons, à la poursuite du toujours plus et toujours plus vite, on ne sait plus attendre, alors la frustration de ne pouvoir obtenir tout de suite ce qu’on est venu chercher nous apprend à vivre autrement…

SANTO ANTAO L’ÎLE DE LA RÉCONCILIATION

Changement de décor, ici tout est vert, avec des montagnes pointues, des vallées profondes, des cultures en étage et des gens souriants. On retrouve ici des parfums de la Giettaz ou du col des Aravis, avec cette touche volcanique qui confère à la roche ses couleurs ocre, gris, parfois noir. Chaque recoin a été exploité, on cultive le manioc dans le lit des cours d’eau.

Le mot du capitaine

Il est vrai que Mindelo n’est pas le pied mais au final que lui reprocher : le manque d’une plage, une baie qui pue la vase et les égouts, une eau douteuse et c’est une ville !

Je mettrais notre état d’esprit plutôt sur le fait que nous sommes retenus sur le bateau par le CNED. Ça prend du temps et Louanne n’y a plus gout, il faut donc l’aider, la motiver (qui aurait envie de bosser en vacances). De plus le site du Cned est un dinosaure aussi rapide que les Cap Verdiens : une semaine pour arriver à déposer les devoirs. Idem pour activer l’IRIDIUM bientôt 3 semaines de démarche. Mais là, torts réciproques : on se déplace, nos mails deviennent indésirables depuis les cibers…

Il y a aussi le clavier de notre super ordi high tech qui merde (c’est vrai il a déjà 6 mois !), les mails longuement écrits qui disparaissent avant envoi ; le moteur électrique du guindeau qui a voulu se suicider par noyade dans l’eau de mer.

Enfin voilà, tout ceci a créé cela !

Mais fort heureusement nous avons trouvé le remède : Santo Antao. Mieux qu’un rail de coke !! J’en reprends la semaine prochaine.

Promis on vous racontera bientôt, mais inscrivez dès maintenant la destination à vos prochaines vacances sportives ou baffes dans la gueule. OBRIGADO SANTO ANTAO.

Pour y voir plus clair...

Pour y voir plus clair...

San Pedro, village de pêcheurs
San Pedro, village de pêcheurs
San Pedro, village de pêcheurs
San Pedro, village de pêcheurs
San Pedro, village de pêcheurs

San Pedro, village de pêcheurs

Vagues
Vagues
Vagues
Vagues
Vagues
Vagues

Vagues

Le phare
Le phare
Le phare
Le phare
Le phare
Le phare
Le phare

Le phare

Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo
Mindelo

Mindelo

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