Chaque samedi ou presque se réunissent une quinzaine d’équipages pour une régate de gommiers.
Les gommiers sont des grandes barques construites en bois de gommier (d’où leur nom), initialement utilisées par les pêcheurs. Certains appellent ça des yoles, mais ici en Martinique ça s’appelle des gommiers.
Et aujourd’hui on a de la chance, la réunion de tient à l’Anse à l’Ane.
Ces gommiers ont une coque si étroite qu’ils ne tiennent pas l’équilibre sans l’aide de traverses sur lesquelles les hommes (et aussi des femmes aujourd’hui) s’assoient pour le maintenir à plat.
Tout l’art réside donc dans cet équilibre précaire, avec un barreur qui lance les ordres ; dans les virements de bord, les coéquipiers prennent leur traverse, la font passer de l’autre côté et montent dessus plus ou moins loin en fonction de la force du vent, pendant que d’autres écopent.
Aujourd’hui ça tombe bien, il y a du vent dans la baie, mais aussi de bonnes rafales. Rien n’est donc jamais joué, même lorsque les favoris ont pris un départ canon et devancent leurs poursuivants d’une bonne longueur.
Ici pas de pénalité : les départs manqués ou les bateaux qui chavirent peuvent redémarrer la course tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie.
Du beau spectacle !